Mars, le mois du printemps, du renouveau. Avec mars, les souvenirs remontent, comme la sève dans les arbres, et je me rappelle les portes bonheurs échangés avec les cousins restés en Transylvanie. Une région entre deux pays, une communauté entre deux cultures. Un entre-deux et des liens qui se tissent en tous sens. La vie, en somme, des cycles (celui des saisons, de la vie et de la mort) et des connexions.
Ce n’est peut-être pas un hasard si la Semaine du cerveau est programmée en mars dans plus de cent pays, tous les ans au printemps. Le cerveau, c’est l’organe des connexions qui se font, se défont, se refont en permanence, des idées qui circulent, aidées en cela par les émotions.
Savons-nous vraiment comment il fonctionne, ce cerveau ? Il est probablement l’organe qui nous permet de vivre sinon libre, du moins autonome en exerçant notre libre arbitre, grâce à la connaissance et à l’expérience qu’il nous permet d’accumuler.
Peggy Gérardin a écrit un ouvrage passionnant et drôle sur le fonctionnement du cerveau : Trait de génie. Eh oui, le trait que l’on trace pour écrire, dessiner, faire un schéma est le résultat simple d’un processus complexe coordonné par le cerveau.
C’est peut-être ce que l’on appelle l’intelligence. D’ailleurs, l’intelligence artificielle s’applique à reproduire les mêmes processus en développant des connexions tous azimuts qui nous donnent accès à toutes les informations que l’on cherche désormais plus souvent sur Internet que dans notre mémoire.
Est-ce pour la même raison, le renouveau, que les salons du dessin fleurissent en mars-avril ? Salon du dessin, Drawing now ou encore Ça Presse. Le dessin est l’art du trait, de la ligne, et donc des connexions. C’est un art qui sollicite l’intelligence… de la main et dans lequel il est impossible de tricher. Quoi qu’il en soit, le dessin a le vent en poupe, lui qui a longtemps été considéré comme un art mineur. C’est ça, le renouveau.